Skip to content Skip to footer

AVIATROGLO – MÉMOIRE DU SITE INDUSTRIEL AÉRONAUTIQUE DE CRAVANT-PALOTTE

B26

Le Marauder B26

Le Martin B-26 Marauder est un bombardier moyen bimoteur américain conçu et développé à partir de 1939 par la Glenn L. Martin Company. Mis en service en 1941, il est utilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale sur le thêatre européen et dans la guerre du Pacifique. Jusqu’à la fin du conflit 5 288 exemplaires ont été construits.
Le B26 symbolise l’arrivée des alliés et la libération de l’Europe par des missions de bombardements sur l’Allemagne. Un équipage américain de retour de mission s’est posé sur la piste de Cravant en 1945.

Histoire

Martin B-26 Marauder : le bombardier de tous les combats
Le B-26 est conçu en vue de répondre à une spécification émise en 1939 par l’US Army Air Corps. Le cahier des charges Circular Proposal 39-640 demande un bombardier moyen propulsé par deux moteurs. Six mois plus tard, le Martin Model 179 apparait et au fur et à mesure des travaux, les militaires s’aperçoivent qu’il est le modèle ayant la plus grande avance technologique. Si bien qu’en septembre 1939, la pression de la guerre en Europe devenant de plus en plus importante, la firme Américaine Martin bénéficie d’un contrat portant sur 201 appareils avant même la construction du premier exemplaire. Cette démarche, sans précédent dans l’histoire de l’USAAC, dispense le constructeur de la mise au point de prototypes et d’appareils de présérie, de telle sorte que le premier B-26 de série effectue le vol initial le 25 novembre 1940. Il entre en service pour la première fois le 8 décembre 1941, soit un jour après l’attaque japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor. Dans le Pacifique, il s’illustre pendant la bataille de Midway. Le Marauder est définitivement retiré du service en 1948 et la dénomination de B-26 passe au Douglas Invader.

Les caractéristiques
Les essais officiels montrent que le B-26 affiche des performances supérieures aux exigences du programme, mais au détriment des qualités de pilotage à basse vitesse. Le B-26A bénéficie alors de certaines améliorations jugées nécessaires, toutefois l’augmentation de la masse en charge qui en résulte entraîne des accidents de plus en plus nombreux (ces incidents lui valent le surnom de la part des pilotes de « Widow Maker » (faiseur de veuves). Une commission d’enquête est nommée en vue de déterminer s’il convient ou non d’interrompre la production. À la suite de cela, les spécialistes se prononcent pour des modifications destinées à accroître la tenue de vol à basse vitesse et pour une révision des techniques de pilotage, ce qui est obtenu à partir de la version « F » par augmentation de l’angle de calage de l’aile (angle d’incidence de l’aile plus élevé par rapport à la ligne de vol de l’appareil).

Baptisé par la suite Marauder, cet avion se présente comme un monoplan à aile haute cantilever au fuselage spacieux, de section circulaire, dans lequel prend place un équipage de cinq hommes (puis sept). Équipé d’un train atterrissage tricycle, l’appareil est propulsé par deux moteurs en étoile Pratt & Whitney R-2800-5 de 1 850 ch (1 380 kW) chacun. Poursuivant sa carrière, le Marauder doit enregistrer le taux de pertes le plus bas de tous les avions américains employés en Europe par la 9th USAAF.

Engagements
Dès décembre 1941, l’appareil entre en service au sein de l’USAAF dans le Pacifique, c’est par ailleurs le premier bombardier moyen à être utilisé dans les campagnes du Pacifique. Puis, des B-26B et B-26C font leur apparition en Afrique du Nord avec l’ opération Torch en novembre 1943 dans douze unités appartenant aux 17th, 319th et 320th Bombardment Groups de la 12th USAAF. Les B-26 sont donc utilisés lors des divers débarquements méditerranéens et fournissent un appui remarquable aux troupes alliées en Corse, en Italie, en Sardaigne, en Sicile et dans le sud de la France avec notamment l’opération Anvil Dragoon. Utilisé dans des missions tactiques, le Marauder prend une place de plus en plus importante dans la 9th USAAF.

Sa capacité de bombardement à basse altitude a contribué à la relative modestie des pertes américaines à Utah Beach lors du débarquement de Normandie.

L’appareil vole aussi sous d’autres cocardes qu’américaines. En vertu de la loi Prêt-Bail, la Royale Air Force reçoit 522 Marauder, qui volent dans quatre escadrons (14, 39, 326, 327) et 454 Marauder opèrent dans les escadrons 12, 21, 24, 25 et 30 de la South African Air Force qui évoluent aux côtés des B-26 de la 12th USAAF.

Enfin, après le débarquement allié en Afrique du Nord, plusieurs groupes des Forces aériennes françaises libres sont réarmés avec cet appareil.

Après la guerre, lorsque le B-26 Marauder est retiré, la désignation B-26 est attribuée au Douglas Invader, initialement désigné comme « A-26 ». Il devient alors « Douglas B-26 Invader ».

Site créé avec la participation de DonkeySchool